Le crowdfunding est un système qui permet de récolter des fonds par le biais de l’internet pour donner corps à un projet. Il s’applique à tout genre de projet, à but lucratif ou caritatif comme les entreprises, les associations qui œuvrent pour le social. Il sert aussi à financer les projets portés par des particuliers que ceux portés par des associations de personnes avec le soutien financier d’un grand nombre de personnes dispersées un peu partout dans le monde qui par petits montants apportent leur contribution à la réalisation d’une idée. Autrement, crowdfunding definition est un « financement par la foule ».
Le financement participatif est la version française de crowdfunding. Lancé aux États-Unis en 2009 par la plateforme Kickstarter qui a connu un grand succès, le crowdfunding a fait des émules et a fini par gagner tous les continents pour devenir crowdfunding international. Il est connu sous le nom de sociofinancement au Canada.
On compte aujourd’hui plus de 300 plateformes de crowdfunding qui mettent en relation les porteurs d’idées et des investisseurs de plusieurs ordres.
Appelé crowdfunding en don ou crowdgiving, il se distingue par son caractère désintéressé et est un acte par lequel des personnes physiques (de simples individus) ou des personnes morales (des groupes d’individus réunis en association comme les entreprises) financent un projet sans rien attendre au retour comme contrepartie. Cette plateforme crowdfunding est plus destinée au financement des projets caritatifs. C’est le cas de la construction d’un centre d’accueil pour les Sans Domiciles Fixes (SDF) par CARITAS ou autres associations fondées sous la loi de 1902.
Connue sous le nom de crowdfunding avec récompense ou de don avec contrepartie, cette plateforme de financement participatif permet aux particuliers comme aux entreprises de financer un projet et de bénéficier au retour d’une récompense matérielle et à titre symbolique. Il s’agit souvent de petits cadeaux comme des gadgets, des tee-shirts lors d’une marche organisée par Amnesty International par exemple ou d’un album offert par un musicien financé. Le crowdfunding avec récompense est appelé en anglais reward based crowdfunding.
Appelé en anglais l’equity crowdfunding, il se démarque par son caractère intéressé et est un financement participatif entreprise concrétisé par des particuliers qui deviennent ainsi des actionnaires du projet. Cette forme de crowdfunding s’observe surtout lors de la création d’entreprises dont les apports financiers récoltés se transforment en actions constituant le capital de la société. Ces actions confèrent aux détenteurs des droits comme le droit de vote, le droit à une part du bénéfice réalisé par l’entreprise…
Il s’agit ici d’un prêt sollicité par un porteur de projet sur plateforme financement participatif spécialisée. La somme ainsi récoltée doit alors être remboursée aux particuliers et entreprises qui ont participé au financement du projet avec ou sans intérêts et dans un temps prédéfini. Tout dépend des clauses du contrat.
Dans cette forme de crowdfunding, ceux qui participent au financement du projet sont des coproducteurs. A cet effet, ils perçoivent des royalties qui sont des commissions qui leur sont versées sur les ventes. Ces royalties peuvent être symboliques et se traduisent souvent par des cadeaux ou des invitations. La production communautaire exige alors dans tous les cas une contrepartie.
Cette forme de crowdfunding est plus développée dans les pays en voie de développement et se traduit par la récolte de fonds sur internet pour financer de microprojets. Elle ne nécessite pas de gros investissements. Juste de petites sommes collectées pour donner corps au projet.
Bien qu’il soit une activité à caractère virtuelle, le crowdfunding en france est bien régulé au même titre que les structures traditionnelles de financement que sont les banques et autres organes de crédits. Mais comme le mode opératoire d’une plateforme participative est totalement différent de celui des banques et affiliées, cette réglementation du crowdfunding france se démarque aussi de la reglementation bancaire traditionnelle.
A savoir que le financement participatif projet s’effectue par le biais des « services de paiement » qui sont des organismes agréés qui collectent les fonds destinés à des appels aux projets et les stockent dans un compte bien sécurisé. Chaque forme de « services de paiement » est réglementée par des lois spécifiques.
L’ensemble de ces lois sur la finance participative france est porté par une ordonnance mise en vigueur depuis le 1er octobre 2014. On distingue ainsi :
Les plateformes de dons qui jouent le rôle de « services de paiement », c’est-à-dire qui collectent des sous et assurent leur tenue doivent être agrées par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) qui est une structure de contrôle financier indépendante de la Banque de France. Même si la plateforme assure ce service par le canal d’un prestataire, elle doit toujours être inscrite dans les registres de l’ACPR.
Si la plateforme sert simplement à mettre en relation le porteur de projet et les investisseurs, et n’encaisse pas les fonds collectés, elle n’a pas besoin d’agrément de l’ACPR.
La loi s’applique différemment aux plateformes de prêt selon qu’il est assorti d’un intérêt ou qu’il est sans intérêt.
Les plateformes qui octroient elles-mêmes des prêts assortis d’intérêts sont soumises au contrôle de la loi. Elles ont besoin d’un agrément délivré par l’ACPR qui leur confère le statut d’établissement de crédit. Ces plateformes avant d’être autorisées par cette autorité de régulation doivent disposer d’un capital compris entre 1 et 5,5 millions d’euros.
Lorsque ces plateformes assurent ces services de prêts gratuitement ou en contrepartie d’une rémunération par le biais de particuliers qui sont les réels prêteurs, elles sont soumises à l’Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance (ORIAS) et sont reconnues comme des intermédiaires en financement participatif (IFP) et non des établissements de crédit.
Cette forme de crowdfunfing est régie par trois différentes législations.
Les plateformes qui sont en quête de souscripteurs pour leur compte destiné aux fonds du projet doivent avoir l’agrément de Prestataire de Service d’Investissement (PSI) délivré par l’ACPR après accord de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).
Concernant les plateformes qui donnent des conseils et des opinions sur le plan financier, elles doivent se déclarer auprès de l’ORIAS.
Quant aux plateformes qui sont spécialisées dans la récolte de fonds, elles sont soumises au contrôle de « l’offre au public » affiliée à l’AMF. Pour contourner cette dernière réglementation, d’autres plateformes exercent sous le régime de « placement privé ». Mais cela requiert un effectif de 150 personnes au moins comme investisseurs.
Les plateformes de financement participatif sont des sources de financement très privilégiées parce qu’elles permettent de se passer des organes traditionnels de crédits que sont les banques et autres établissements financiers qui exigent des conditions difficiles à remplir surtout pour les petits projets et les startups avec des délais longs.
Elles sont aussi très appréciées pour l’élan de solidarité qu’elles suscitent autour du projet. Elles vont au-delà de la simple participation financière pour créer une synergie favorable à la réalisation du projet. Une action positive dont ont souvent besoin les jeunes porteurs de projets.
La crowdfunding plateforme se distingue des banques qui elles, sont motivées exclusivement par le profit contrairement à la foule d’investisseurs des plateformes qui accompagnent le projet d’une chaleur humaine.
Le crowdfunding permet d’évaluer indirectement la portée d’un projet à travers les avis des souscripteurs et aussi la foule des investisseurs qui adhèrent au projet. Si un projet suscite l’intérêt de beaucoup d’investisseurs, on peut en déduire qu’il est bien ficelé. Par contre, si la campagne de levée de fonds n’a pas connu de succès, on peut se poser des questions sur l’opportunité du projet.
Recourir au financement participatif pour financer son projet est très avantageux. Mais, les plateformes exigent des commissions allant jusqu’à 12 % du montant total des fonds levés. Un coût non négligeable. Mais le jeu vaut la chandelle.
Pour réussir votre campagne de crowdfunding il faut :
Avant de lancer sa campagne de crowdfunding, il faut faire connaître son projet à ses amis, familles, collègues, camarades. Grâce aux réseaux sociaux, cette étape cruciale est très facile.
Il faut entretenir régulièrement des discussions et des échanges sur le projet à travers les réseaux sociaux pour maintenir et améliorer le flux d’informations autour du projet. Vous formez ainsi une crowdfunding association qui permet de susciter plus de sympathisants et d’engouement autour de votre projet et d’optimiser votre chance de réussite.